Petite mangouste indienne

Urva auropunctata (Hodgson, 1836)

Classe : Mammalia Ordre : Carnivora Famille : Herpestidae Genre : Urva
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  • Première observation
    2010

  • Dernière observation
    2025
*Attention, l'ensemble des données présentées sur cette fiche est calculé et/ou diffusé à partir des données bancarisées sur KaruNati, la plateforme régionale du Système d'Information de l'iNventaire du Patrimoine naturel (SINP) de la Guadeloupe. Les répartitions spatio-temporelles présentées sur cette fiche sont indicatives et ne peuvent être considérée comme une réalité exhaustive des caractéristiques phénologiques de ce taxon, n'étant fondées que sur des observations ponctuelles.

Informations espèce

Traits physiques :
La petite mangouste indienne a un corps élancé mesurant entre 45 et 60 cm (du museau à la base de la queue) auquel s’ajoute une queue d’environ 40 cm. Les mâles étant plus grands que les femelles. Elle a un pelage brun à reflets dorés et pèse entre 400 et 700 g. Elle possède un museau long et pointu, adapté pour fouiller dans les anfractuosités à la recherche de nourriture. Ses pattes sont courtes mais puissantes, avec des griffes non rétractables, ce qui lui permet de creuser, d’escalader des obstacles et de sauter avec agilité.
Biologie :
La mangouste est un mammifère, actif uniquement le jour. La nuit, elle se repose dans des terriers qu’elle creuse ou dans des abris naturels comme des souches d’arbres ou des crevasses rocheuses. Elle vit de façon solitaire, sauf pendant l’élevage des petits, et n’est pas territoriale si la ressource alimentaire est suffisante.

Répartition
La petite mangouste indienne est originaire du sud de l’Asie : de l’Irak à la Birmanie en passant l’Iran, l’Afghanistan, le Pakistan, le nord de l’Inde, le Népal et le Bangladesh. Elle a été volontairement introduite dans différents pays du monde et notamment dans de nombreuses îles. Aux Antilles, elle est d’abord introduite en Jamaïque en 1872, puis en Guadeloupe en 1888 pour lutter contre la prolifération des rats dans les champs de canne à sucre.
En Guadeloupe, la petite mangouste est présente partout : sur Grande-Terre, Basse-Terre, à Marie-Galante, aux Saintes… On peut la croiser dans presque tous les milieux : des hauteurs de la Soufrière jusqu’aux plages, en passant par la forêt humide, la forêt sèche et même les zones urbaines.

Menace
Introduite sur l’île pour lutter contre les rats, elle n’a jamais rempli ce rôle : étant active le jour, contrairement au rat nocturne. En revanche, elle s’attaque à de nombreuses espèces locales diurnes tels que les nids d’iguane des Petites Antilles (Iguana delicatissima), une espèce en danger critique d’extinction, à des oiseaux nichant au sol ou encore aux tortues marines, dont elle peut manger la totalité des œufs d’une même ponte.
Bien qu’elle ne soit pas la seule responsable de la disparition d’espèces endémiques, elle joue un rôle important dans leur déclin. C’est le cas du Leiocephalus roquetus, un reptile autrefois présent en Guadeloupe.
La petite mangouste représente également un risque pour la santé humaine, car elle peut porter des maladies transmissibles à l’homme, comme la leptospirose.
Par son régime alimentaire opportuniste, son absence de prédateurs naturels sur l’île, sa grande adaptabilité et son taux de reproduction, la petite mangouste indienne est classée parmi les 100 espèces les plus envahissantes au monde. En 2013, elle a même été classée comme la plus invasive et la plus dangereuse pour la biodiversité de Guadeloupe et de Martinique.

Lutte contre l’espèce
Plusieurs acteurs du territoire (Parc national de la Guadeloupe (PNG), Direction de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DEAL), Office français de la Biodiversité (OFB), Office national des Forêts (ONF), etc) mettent en place des actions pour réguler les populations de mangoustes telles que des campagnes d’éradication et de suivi : les déplacements des mangoustes sont observés grâce à des caméras puis des pièges sont posés pour permettre leur capture et leur élimination.
Le Saviez-vous ?
An kréyol, on dit “Manglous ka chanjé pwèl, i pa ka chanjé gou” (la mangouste change de poils mais elle garde son goût). Ce proverbe signifie que même si quelqu’un ou quelque chose change d’apparence, sa vraie nature reste la même.
En créole “manglous” ou “mangous” désigne une personne farouche, craintive ou sauvage.
Herpestes auropunctatus (Hodgson, 1836) |

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