Bambou commun

Bambusa vulgaris Schrad. ex J.C.Wendl., 1810

Classe : Equisetopsida Ordre : Poales Famille : Poaceae Sous-Famille : Bambusoideae Tribu : Bambuseae Genre : Bambusa
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  • 135
    observations

  • 21
    communes

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    observateurs

  • Première observation
    1995

  • Dernière observation
    2025
*Attention, l'ensemble des données présentées sur cette fiche est calculé et/ou diffusé à partir des données bancarisées sur KaruNati, la plateforme régionale du Système d'Information de l'iNventaire du Patrimoine naturel (SINP) de la Guadeloupe. Les répartitions spatio-temporelles présentées sur cette fiche sont indicatives et ne peuvent être considérée comme une réalité exhaustive des caractéristiques phénologiques de ce taxon, n'étant fondées que sur des observations ponctuelles.

Informations espèce

Description:
Le bambou commun est une grande herbe tropicale vivace. Ses tiges (ou chaumes), pouvant faire entre 5 et 35 cm de diamètre, sont ligneuses, de couleur verte à jaune et dotées de poils sombres lorsqu’elles sont jeunes avant de devenir lisses et brillantes. L’intérieur est creux bien que cloisonné horizontalement par des nœuds espacés de manière régulière. Ces nœuds abritent les bourgeons qui donnent les branches en forme de touffes denses pouvant attendre jusqu’à 30 m de haut.

Feuilles : Les feuilles, vertes à jaunes également, mesurent jusqu’à 30 cm de long. Elles sont lancéolées (forme de fer de lance), alternes (disposées alternativement de part et d’autre de l’axe de la tige) et glabres bien qu’on puisse y trouver de petits poils urticants à leur base. Elles présentent des nervures longitudinales parallèles et sont protégées par une gaine.
Fleurs : La floraison est très rare. Lorsque ce phénomène se produit, sur certaines touffes seulement, les fleurs sont groupées en épillets.
Fruits : Le bambou ne produit pas de fruit.

Biologie :
Originaire d’Asie du Sud, le bambou commun a été introduit volontairement en Martinique en 1747. Il est aujourd’hui naturalisé aux Antilles : il s’est adapté à de nombreux environnements tropicaux, en particulier les zones humides comme les berges de rivières. Cette plante colonise rapidement les milieux grâce à sa croissance rapide, son faible taux de mortalité, sa tolérance aux petites inondations et sa reproduction végétative assurée par ses rhizomes souterrains ou par bouturage des tiges. Le cycle de vie de l’espèce est compris entre 40 et 150 ans et conduit généralement à la mort de la tige ayant fleuri.

Menace :
Le bambou commun est classé comme espèce exotique envahissante en Guadeloupe. Il s’est fortement et rapidement répandu, le long des routes, des rivières ou sur des terrains en pente, due à son mode de reproduction asexué très efficace : sur une canne de bambou, chaque nœud présente plusieurs bourgeons qui peuvent tous donner une nouvelle pousse lorsqu’ils atteignent le sol. Ses graines se dispersent très facilement, notamment par l’action du vent et de l’eau, surtout si la plante se trouve en bord de rivière. Le bambou n'étant pas une espèce locale, elle ne possède aucun consommateur ni parasite sur le territoire, ce qui permet la colonisation rapide de nouveaux espaces et la formation de massifs denses qui empêchent la végétation locale de se développer. De plus, son bois se décompose difficilement dans le sol à cause de sa forte teneur en silice et ses racines, qui s’étendent horizontalement dans les premiers centimètres sous terre. Cela peut entraîner une déstabilisation du sol, de l’érosion ou même des glissements de terrain.

Gestion :
L’élimination d’un massif de bambou peut être complexe : jusqu’à 3 à 5 fois plus de moyens humains et financiers sont nécessaires par rapport à un arbre classique. Des suivis précis sont menés pour préserver la biodiversité locale ainsi que l’intervention de professionnels spécialisés pour atteindre les touffes parfois situées dans des zones difficiles d’accès.

? Le Saviez-vous ?
Aux Antilles, les tiges du bambou commun sont utilisées depuis des générations pour fabriquer des meubles, des instruments de musique, ou encore les canots à voile traditionnelle de Guadeloupe.

Le PNG en action
Le Parc national de la Guadeloupe travaille à trouver des méthodes efficaces de lutte contre la prolifération de l’espèce. Des actions de régularisation sont menées en cœur de parc national dans le cadre du projet Providence. Une fiche technique est également en cours de validation par l’UICN et sera bientôt disponible pour l’ensemble des personnes qui souhaitent en venir à bout pour planter des espèces locales !

Info bonus
Il existe plus de 1600 espèces de bambou à travers le monde.
Bambusa sieberi Griseb., 1864 | Bambusa thouarsii Kunth, 1830 |

Observations par classes d'altitudes

Observations mensuelles