Massette de Saint-Domingue
Typha domingensis (Pers.) Steud., 1821
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- 47 observations
-
11
communes -
14
observateurs -
Première observation
1997 -
Dernière observation
2023
*Attention, l'ensemble des données présentées sur cette fiche est calculé et/ou diffusé à partir des données bancarisées sur
KaruNati,
la plateforme régionale du Système d'Information de l'iNventaire du Patrimoine naturel (SINP) de la Guadeloupe.
Les répartitions spatio-temporelles présentées sur cette fiche sont indicatives et ne peuvent être considérée comme une réalité exhaustive des
caractéristiques phénologiques de ce taxon, n'étant fondées que sur des observations ponctuelles.
Informations espèce
Traits physiques :
La massette de Saint-Domingue (ou de son nom scientifique Typha domingensis) est une plante monocotylédone pouvant dépasser 3 mètres de hauteur. Elle se reconnaît et se distingue facilement des autres herbacées des zones humides grâce à ses longues feuilles linéaires qui partent d’un rhizome souterrain. À maturité, elle développe une inflorescence (disposition des fleurs sur la tige) compacte et cylindrique, composée de fleurs unisexuées.
Biologie :
Le typha se reproduit à la fois par voie végétative (rhizome) et sexuée. Son réseau de rhizomes rampants peut s’étendre de 2 à 8 mètres par an. Un seul individu peut ainsi coloniser jusqu’à 1 hectare en 9 ans. Il produit également des inflorescences en épis contenant une grande quantité de fruits, facilement dispersés par le vent. Chaque inflorescence peut donner plus de 600 000 graines.
Plante hélophyte, le typha s’enracine dans des sols gorgés d’eau. Il s’adapte aussi bien aux eaux douces qu’aux eaux saumâtres ayant une salinité moyenne jusqu’à 8 g/L. L’espèce tolère une grande diversité de sols, des périodes d’immersion prolongée comme des périodes d’exondation (sortie d’eau d’une terre habituellement inondée). En Guadeloupe, on le trouve dans les prairies humides, les marais herbacés, sur les berges des étangs, mares et canaux.
Répartition
La massette de Saint-Domingue est une espèce largement répandue à travers le monde : sur la plupart des continents en dehors des zones froides bien qu’on la retrouve principalement dans les régions intertropicales et australes. Elle est généralement considérée comme indigène, bien que souvent envahissante. Dans les Petites Antilles, elle n’est connue avec certitude qu’en Guadeloupe où elle a été observée pour la première fois dans les années 1990 vers Petit-Canal. Elle proviendrait des Grandes Antilles, sans que l’on sache s’il s’agit d’une colonisation naturelle (vent, oiseaux migrateurs) ou d’une introduction humaine. Elle devient massivement présente dès 2009-2010 où on la retrouve du nord de la Grande-Terre jusqu’au sud de la Basse-Terre.
Statut de conservation
Selon l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN), le Typha domingensis est considéré comme une espèce introduite envahissante en Guadeloupe.
Menace
C’est une espèce envahissante montrant une des vitesses de colonisation les plus rapides. En plus de très bien s’adapter aux hausses ponctuelles de salinité et aux sécheresses, ses graines se dispersent très facilement par le vent. Sa croissance rapide et sa grande taille lui permettent de surplomber les espèces aquatiques locales. En les privant de lumière, le typha étouffe les plantes locales ce qui entraîne une régression de la flore aquatique locale et créant une couverture quasi monospécifique de typha. Depuis son premier signalement, elle s’est propagée massivement et figure aujourd’hui parmi les espèces les plus préoccupantes de Guadeloupe.
Régulation
Les méthodes classiques comme le feu, la coupe ou une forte salinisation non définitive ne sont pas efficaces contre le typha. En revanche, l’espèce tolère très mal d’être privée de lumière. Le Parc national de Guadeloupe expérimente ainsi la plantation de jeunes mangles médailles au sein de zones envahies comme la forêt marécageuse de Golconde (Les Abymes) ou la Pointe Allègre à Nogent (Sainte-Rose). En croissant, ces arbres créent un couvert qui freine le développement du typha et permet de restaurer les milieux forestiers d’origine.
? Le Saviez-vous ?
Le typha, en raison de son fort pouvoir d’absorption a été quelque fois utilisé pour ses capacités épuratives, se révélant envahissant à la longue. Il est donc fondamental de rester prudent lors de l’introduction d’espèces, et toujours favoriser les espèces indigènes dans les projets similaires…
La massette de Saint-Domingue (ou de son nom scientifique Typha domingensis) est une plante monocotylédone pouvant dépasser 3 mètres de hauteur. Elle se reconnaît et se distingue facilement des autres herbacées des zones humides grâce à ses longues feuilles linéaires qui partent d’un rhizome souterrain. À maturité, elle développe une inflorescence (disposition des fleurs sur la tige) compacte et cylindrique, composée de fleurs unisexuées.
Biologie :
Le typha se reproduit à la fois par voie végétative (rhizome) et sexuée. Son réseau de rhizomes rampants peut s’étendre de 2 à 8 mètres par an. Un seul individu peut ainsi coloniser jusqu’à 1 hectare en 9 ans. Il produit également des inflorescences en épis contenant une grande quantité de fruits, facilement dispersés par le vent. Chaque inflorescence peut donner plus de 600 000 graines.
Plante hélophyte, le typha s’enracine dans des sols gorgés d’eau. Il s’adapte aussi bien aux eaux douces qu’aux eaux saumâtres ayant une salinité moyenne jusqu’à 8 g/L. L’espèce tolère une grande diversité de sols, des périodes d’immersion prolongée comme des périodes d’exondation (sortie d’eau d’une terre habituellement inondée). En Guadeloupe, on le trouve dans les prairies humides, les marais herbacés, sur les berges des étangs, mares et canaux.
Répartition
La massette de Saint-Domingue est une espèce largement répandue à travers le monde : sur la plupart des continents en dehors des zones froides bien qu’on la retrouve principalement dans les régions intertropicales et australes. Elle est généralement considérée comme indigène, bien que souvent envahissante. Dans les Petites Antilles, elle n’est connue avec certitude qu’en Guadeloupe où elle a été observée pour la première fois dans les années 1990 vers Petit-Canal. Elle proviendrait des Grandes Antilles, sans que l’on sache s’il s’agit d’une colonisation naturelle (vent, oiseaux migrateurs) ou d’une introduction humaine. Elle devient massivement présente dès 2009-2010 où on la retrouve du nord de la Grande-Terre jusqu’au sud de la Basse-Terre.
Statut de conservation
Selon l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN), le Typha domingensis est considéré comme une espèce introduite envahissante en Guadeloupe.
Menace
C’est une espèce envahissante montrant une des vitesses de colonisation les plus rapides. En plus de très bien s’adapter aux hausses ponctuelles de salinité et aux sécheresses, ses graines se dispersent très facilement par le vent. Sa croissance rapide et sa grande taille lui permettent de surplomber les espèces aquatiques locales. En les privant de lumière, le typha étouffe les plantes locales ce qui entraîne une régression de la flore aquatique locale et créant une couverture quasi monospécifique de typha. Depuis son premier signalement, elle s’est propagée massivement et figure aujourd’hui parmi les espèces les plus préoccupantes de Guadeloupe.
Régulation
Les méthodes classiques comme le feu, la coupe ou une forte salinisation non définitive ne sont pas efficaces contre le typha. En revanche, l’espèce tolère très mal d’être privée de lumière. Le Parc national de Guadeloupe expérimente ainsi la plantation de jeunes mangles médailles au sein de zones envahies comme la forêt marécageuse de Golconde (Les Abymes) ou la Pointe Allègre à Nogent (Sainte-Rose). En croissant, ces arbres créent un couvert qui freine le développement du typha et permet de restaurer les milieux forestiers d’origine.
? Le Saviez-vous ?
Le typha, en raison de son fort pouvoir d’absorption a été quelque fois utilisé pour ses capacités épuratives, se révélant envahissant à la longue. Il est donc fondamental de rester prudent lors de l’introduction d’espèces, et toujours favoriser les espèces indigènes dans les projets similaires…
Typha aequalis Schnizl., 1845
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Typha americana Rohrb., 1869
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Typha angustata Chaub., 1838
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Typha angustifolia auct. non L., 1753
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Typha angustifolia proles australis (Schumach. & Thonn.) Rouy, 1912
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Typha angustifolia subsp. angustata (Chaub.) Briq., 1910
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Typha angustifolia subsp. australis (Schumach. & Thonn.) Kronf., 1889
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Typha angustifolia subsp. domingensis (Pers.) Rouy, 1912
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Typha angustifolia var. brownii (Kunth) Kronf., 1889
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Typha australis Schumach. & Thonn., 1827
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Typha basedowii Graebn., 1915
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Typha brownii Kunth, 1841
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Typha essequeboensis G.Mey. ex Rohrb., 1869
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Typha grossheimii Pobed., 1949
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Typha javanica auct. non Schnizl. ex Rohrb., 1869
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Typha latifolia subsp. domingensis Pers., 1807
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Typha tenuifolia Kunth, 1816
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Typha truxillensis Kunth, 1816
